Les prix du pétrole se sont stabilisés mercredi à New York, après avoir touché leur plus bas niveau en presque huit mois, lors d'une séance très volatile animée par les mouvements de l'euro.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé à 69,87 dollars, en hausse de 46 cents par rapport à la veille.

Il avait touché auparavant 67,90 dollars, son plus faible prix depuis fin septembre dernier, environ 18 dollars sous son niveau du début du mois.

Le marché pétrolier «a été influencé en premier lieu par le marché des changes», a observé Ellis Eckland, analyste indépendant.

Les cours ont en effet commencé la journée dans le rouge après un plongeon de l'euro à son plus bas niveau depuis quatre ans, sous 1,22 dollar. Mais la monnaie européenne s'est ensuite nettement reprise, et les cours du brut ont passé le reste de la séance à osciller autour de l'équilibre.

Leur rebond en clôture reste cependant limité, par rapport à la nette hausse de l'euro, proche de 1,24 dollar.

«C'est probablement parce que les courtiers ne croient pas au rebond de la devise», a estimé Ellis Eckland. «Il y a un fort scepticisme quant à savoir si l'euro va vraiment se remettre».

Selon l'analyste, les statistiques hebdomadaires du département de l'Énergie sur les réserves pétrolières du pays sont ressorties «mitigées».

D'un côté, les stocks de brut ont progressé moins que prévu la semaine dernière (+200 000 barils) et ceux de produits distillés (diesel et fioul de chauffage) ont connu un recul surprise (-1 million de barils), ce qui devrait soutenir les cours.

Mais les stocks d'essence ont eux diminué moins que prévu (-300 000 barils). Ils sont très suivis à l'approche de l'été, période de grands déplacements en voiture aux États-Unis.