Les prix du pétrole ont chuté pour la quatrième séance de suite vendredi à New York, minés par les angoisses des marchés financiers face à la crise budgétaire grecque.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé à 75,11$, en recul de 2$ par rapport à la veille.

«C'est une nouvelle journée de baisse, c'est vraiment la tendance entamée plus tôt dans la semaine qui se poursuit, a constaté Tom Bentz, de BNP Paribas. Le recul marqué de la planète financière est vraiment ce qui pousse le brut vers le bas.»

Sur les quatre dernières séances, le baril de brut texan accumule un plongeon de 11,08$, soit près de 13%.

Il accompagne ainsi la chute des places boursières mondiales, en pleine crise de confiance face à la crise budgétaire grecque et la crainte qu'elle ne touche d'autres pays de la zone euro.

«Le gouvernement (grec) va réduire ses dépenses et augmenter les taxes, cela fait autant d'argent en moins dans la poche du consommateur, et réduit donc la demande pour les produits pétroliers, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Et on a des déficits publics similaires dans les autres pays de la zone euro.»

Les cours n'ont profité ni d'un rebond de l'euro face au dollar, ni de la publication des statistiques mensuelles de l'emploi aux États-Unis. Elles ont pourtant montré que l'économie américaine avait créé 290 000 emplois nets en avril, bien plus que prévu.