Les prix du pétrole ont fini en légère hausse lundi à New York après avoir atteint un nouveau plus haut depuis 19 mois, sur fond de marée noire dans le golfe du Mexique et de bons indicateurs aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé à 86,19$, en hausse de 4 cents par rapport à vendredi. Il est cependant monté en séance jusqu'à 87,15$, son plus haut niveau depuis début octobre 2008, avant de limiter ses gains peu avant la clôture.

«On a eu des chiffres assez corrects du côté industriel aux États-Unis. Les prix du pétrole ont été en grande partie soutenus par des espoirs pour l'économie, et par la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique qui met en danger le forage offshore», a indiqué Bart Melek, de BMO Capital Markets.

Les statistiques publiées lundi aux États-Unis ont montré une nouvelle progression des dépenses des consommateurs en mars et une accélération plus forte que prévu de l'activité manufacturière en avril

Par ailleurs, le marché tentait d'évaluer les conséquences de la marée noire dans la région pétrolière du sud des États-Unis.

«Pour l'instant, l'impact a été mineur», a-t-il ajouté, précisant que deux plateformes offshore de gaz naturel ont été fermées.

Pour les analystes, ce sont les conséquences inattendues de la catastrophe qui pourraient soutenir les prix: suspension de projets d'exploitation offshore, pétroliers redirigés pour décharger leurs cargaisons dans d'autres régions.

À plus long terme, la catastrophe pourrait avoir un impact sur les coûts de production.

«Je suppose que l'on va envisager une régulation plutôt agressive à un moment donné, quelques règles au moins seront mises en place», a avancé Bart Melek.

Mais les prix ont été limités par le fort raffermissement du dollar en particulier face à l'euro, qui n'est pas parvenu à reprendre de l'élan après le vote d'un accord sur l'aide financière accordée à la Grèce.

L'ascension des prix a aussi été ralentie par certains investisseurs qui ont jugé «que ce n'était peut-être pas un mauvais moment pour prendre des bénéfices», selon Bart Melek.

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