Les prix du pétrole ont fini en nette hausse vendredi à New York, après des hésitations à la suite de la demande d'aide financière de la Grèce, le baril remontant à plus de 85$ soutenu par de très bons chiffres de l'immobilier aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin a terminé à 85,12$, en hausse de 1,42$ par rapport à la veille.

«C'est l'envolée des ventes de logements neufs. Notre économiste pour les Etats-Unis à Deutsche Bank explique que la reprise économique prend clairement une forme de "V", ce qui devrait certainement résulter en une demande accrue» pour les matières premières, a indiqué Adam Sieminski, de Deutsche Bank, soulignant que l'optimisme qui a suivi la publication de cet indicateur en milieu de matinée s'est reflété dans le sentiment général des marchés.

Les niveaux de prix actuels correspondent à la vision à long terme des investisseurs, «qui tablent sur une demande accrue de pétrole parce que les signaux économiques sont meilleurs», a abondé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le marché du pétrole avait commencé la journée sur un ton plutôt négatif, alors que les investisseurs digéraient l'annonce de la demande officielle de la Grèce à l'Union européenne et au Fonds monétaire international pour une aide financière.

«Il y a toujours un manque considérable de précision dans la mise en place. Les marchés financiers semblent prendre la nouvelle de façon positive, mais avec une méfiance considérable», a noté Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Malgré des craintes persistantes pour les dettes souveraines de plusieurs pays en zone euro et les questions sur le déclenchement du mécanisme d'aide, qui doit encore être approuvé par les membre de l'union monétaire, les marchés financiers américains avaient adopté un ton plus positif au moment de la clôture du marché new-yorkais.

L'euro notamment rebondissait face au dollar, un mouvement généralement positif pour le baril de pétrole dont les prix sont libellés en dollars.