Les cours des matières premières alimentaires ont évolué sur des notes contrastées cette semaine, le sucre se hissant à de nouveaux sommets depuis trois mois, alors le cacao et le café ne parvenaient pas à s'extraire de leurs faibles niveaux.

CACAO

Cette semaine, la fève brune a été la star du complexe des matières premières alimentaires, se hissant à Londres comme à New York à des niveaux qu'elle n'avait plus tutoyés depuis trois mois.

La tonne de cacao livrable en juillet s'est hissée ce vendredi jusqu'à 2350 livres à Londres, un plus haut depuis le 21 janvier, et jusqu'à 3211$ à New York, un sommet depuis le 1er février.

Cette embellie a été alimentée par de nouvelles statistiques prouvant que la consommation de chocolat, qui avait souffert de la crise, est repartie à la hausse.

«Au premier trimestre, les hausses de 10,3% des volumes de fèves concassées en Allemagne, de 8,1% en Europe et de 16,17% en Amérique du Nord brossent le portrait d'une demande qui se rétablit, après la récession et des déstockages agressifs», ont commenté les analystes de Barclays Capital.

De plus, les achats spéculatifs sont revenus en force, selon la revue spécialisée The Public Ledger.

«Les achats des fonds d'investissement spéculatifs ont représenté l'essentiel du soutien, alors qu'ils continuent à couvrir d'importantes positions à découvert», expliquait-elle.

Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en juillet cotait 2336 livres sterling vendredi vers 12h30, contre 2131 livres pour la même échéance vendredi dernier à la même heure.

Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en juillet valait 31864 contre 2912$ la tonne pour l'échéance de mai vendredi dernier.



CAFÉ


Les cours du café ont fini la semaine en baisse à Londres comme à New York.

«Les prévisions d'une diminution des cultures en Colombie a apporté un peu de soutien au marché, mais toutefois, le Brésil va bientôt engranger une importante récolte, limitant les inquiétudes concernant l'offre», a expliqué The Public Ledger.

La forte hausse du dollar, qui a grimpé jeudi à un sommet depuis un an face à l'euro, a également contribué à déprimer les échanges.

Sur le Liffe de Londres, le robusta pour livraison en juillet valait 1325$ la tonne vendredi à 12H30, contre 1385$ pour le contrat à même échéance vendredi dernier à la même heure.

Sur le NYBoT de New York, l'arabica pour livraison en juillet cotait 131,60 cents la livre contre 132,10 cents la livre une semaine plus tôt.



SUCRE


Les cours du sucre ont également reculé de part et d'autre de l'Altantique, loin de leurs records en 33 ans atteints fin janvier et début février.

Il faut dire que les données fondamentales restent franchement décourageantes, à en croire les analystes, avec notamment l'annonce de nouvelles mesures de soutien aux cultivateurs de canne à sucre indiens, qui devraient conduire à une hausse de l'offre.

«L'Inde a relevé le prix plancher de la canne à sucre de 7,1% vendredi, pour inciter les fermiers à se tourner davantage vers cette culture», a rapporté The Public Ledger.

Les cours du sucre avaient atteint en début d'année 767 livres la tonne à Londres et 30,40$ à New York, dopés par des signes de pénurie, notamment en Inde. Traditionnellement exportateur de sucre, ce pays a dû en importer massivement cette année pour satisfaire ses propres besoins.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 488,50 livres vendredi vers 12H30 contre 503,70 livres la tonne pour la même échéance vendredi dernier à la même heure.

Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 16,17 cents, contre 17,20 cents une semaine plus tôt.