Les prix du pétrole ont fini en baisse limitée mercredi à New York, dans un marché qui a tenté de résister à une forte progression des stocks aux États-Unis à la faveur de perspectives optimistes pour la demande future.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin, pour son premier jour en tant que contrat de référence, a terminé à 83,68$, en recul de 17 cents par rapport à la clôture de mardi.

«Les statistiques étaient assez négatives parce qu'on a vu des hausses à la fois pour le brut et les produits pétroliers, mais d'une manière générale, le marché est optimiste à la faveur d'une progression de la demande à l'avenir», a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le marché a surmonté ses pertes enregistrées en fin de matinée liées à une réaction initiale face aux chiffres publiés par le département américain de l'Énergie.

Les réserves de brut ont augmenté de 1,9 million de barils aux États-Unis au cours de la semaine se finissant le 16 avril, alors même que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une diminution de 200 000 barils.

Les stocks d'essence se sont étoffés de 3,6 millions de barils (contre une hausse de seulement 300 000 barils attendue) et ceux de produits distillés de 2,1 millions de barils (contre +900 000 barils estimé).

Le marché était «très circonspect avant le rapport sur les stocks. En particulier avec le dollar qui se renforce et le marché boursier qui cède un peu de terrain», avait déjà observé Phil Flynn, de PFG Best Research, à l'ouverture du marché new-yorkais.

Mais les investisseurs tenaient également compte d'un flot de résultats meilleurs qu'attendu publiés par les grandes sociétés américaines, a rapporté Andy Lipow. Le Fonds monétaire international a de son côté relevé sa prévision de croissance mondiale pour 2010.