Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) a annoncé lundi avoir demandé l'autorisation d'en appeler de la décision de l'Office national de l'énergie (ONE) qui autorise la construction du pipeline Keystone XL par TransCanada (T.TRP), estimant que le projet menace des dizaines de milliers d'emplois au Canada.

Le SCEP affirme que la décision de l'ONE «va mener à l'exportation de dizaines de milliers d'emplois canadiens actuels et potentiels au Texas, ainsi que notre pétrole».

«L'industrie du pétrole et du gaz a décidé que l'énorme développement économique associé au traitement et au raffinage des ressources des sables bitumineux aura lieu au Texas, et non au Canada», a affirmé le président du SCEP, Dave Coles, par voie de communiqué.

L'Office national de l'énergie, organisme fédéral indépendant qui réglemente plusieurs aspects de l'industrie énergétique du Canada, a approuvé le projet de pipeline Keystone XL le 11 mars, sous réserve de l'autorisation finale du gouvernement fédéral. Le syndicat a déposé sa demande d'en appeler vendredi dernier.

TransCanada a 20 jours pour réagir à la requête du SCEP. Une décision de la Cour d'appel fédérale sur l'autorisation d'en appeler est prévue en mai.

Le pipeline Keystone s'étend actuellement de Hardisty, en Alberta, jusqu'aux centres de raffinage de l'État de l'Illinois, et le projet Keystone XL vise à lui permettre de rejoindre la côte du golfe du Mexique. La capacité initiale du projet doit être d'approximativement 700 000 barils par jour, pour éventuellement atteindre 900 000 barils par jour.

Les travaux de prolongement du pipeline devraient commencer au début de 2011.

L'action de TransCanada (TSX:TRP) cédait lundi après-midi 18 cents à la Bourse de Toronto, où elle se transigeait à 37,75 $.