Les prix du pétrole ont reculé jeudi à New York, pénalisés par la remontée inattendue du nombre de nouveaux chômeurs la semaine dernière aux États-Unis, qui a refroidi les espoirs de rebond de la demande dans le pays.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 85,39$, en recul de 49 cents par rapport à la clôture de la veille.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté la semaine dernière aux États-Unis, alors que les analystes s'attendaient à les voir baisser.

«Le marché n'a pas l'air d'apprécier», a commenté John Kilduff, de Round Earth Capital. «L'enthousiasme qu'on avait observé récemment (sur le marché pétrolier, ndlr) avait été la conséquence de l'amélioration du marché de l'emploi aux États-Unis», a-t-il rappelé.

Le baril de brut texan, référence du marché new-yorkais, était monté jusqu'à plus de 87$ mardi, pour la première fois depuis octobre 2008, grâce à l'élan donné la semaine dernière par les chiffres mensuels de l'emploi aux États-Unis, les meilleurs en trois ans.

Le marché y avait vu un nouveau signe de reprise, laissant penser que la demande en carburants pourrait se reprendre de manière significative dans les mois à venir.

Selon l'analyste indépendant Ellis Eckland, les cours ont en outre continué de pâtir des statistiques diffusées mercredi par le département américain de l'Énergie. Elles ont révélé une dixième semaine de hausse des réserves de brut aux États-Unis.

Ces chiffres «étaient très baissiers», a-t-il estimé. «Si l'on prend tous les produits pétroliers dans leur ensemble, les stocks ont augmenté de 7 millions de barils. La demande est faible en Amérique du Nord, malgré la reprise économique et l'offre augmente de manière surprenante, l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) envoie plus de pétrole sur le marché».