Les prix du pétrole se sont repliés mercredi à New York, le baril de référence cédant 96 cents à 85,88$ sous la pression d'une nouvelle augmentation des réserves de brut aux États-Unis, mais ils se sont maintenus à des niveaux élevés.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 85,88$, en repli de 96 cents par rapport à la clôture de mardi.

Le marché a été pénalisé par une dixième hausse consécutive des stocks de pétrole brut aux États-Unis, a indiqué Jason Schenker, de Prestige Economics.

Selon les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie, les réserves de brut ont progressé de 2 millions de barils lors de la semaine achevée le 2 avril, un peu plus que les 1,3 million attendus par les analystes de Dow Jones Newswires.

Toutefois, la nouvelle a été adoucie par un recul important des stocks d'essence de 2,5 millions de barils, alors que les analystes ne tablaient que sur 1 million de barils.

«Une dixième progression consécutive (des stocks de brut), c'est beaucoup de pétrole mais la tendance n'a pas changé», a expliqué Jason Schenker.

«On reste à des niveaux très élevés», a ajouté l'analyste, non loin de «la fourchette de 86 à 87 dollars observée depuis le début de la semaine».

Le marché s'est ainsi offert une petite pause après avoir engrangé 6,84$ en cinq séances jusqu'à mardi soir, soit une augmentation de plus de 8%.

«Techniquement, le marché a connu un surplus d'achats. Il est voué à une correction», a estimé Tom Bentz de BNP Paribas.

Le renforcement du dollar a participé à alléger les achats sur le marché du pétrole mercredi. La monnaie américaine a progressé face à l'euro qui restait pénalisé par des inquiétudes persistantes sur la capacité de la Grèce à refinancer sa dette et à sortir de la crise budgétaire.