Les cours du sucre ont continué à s'effriter cette semaine, plongeant à leurs niveaux les plus bas en neuf mois, alors que les tensions sur l'offre continuaient à se détendre, tandis que les cours du café ont gagné en robustesse.

CACAO

Les cours de la fève brune sont restés dans des marges étroites, oscillant au gré du dollar et de facteurs techniques.

Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en mai cotait 2210 livres sterling vendredi à 11h15, contre 2218 livres une semaine plus tôt à la même heure.

Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en mai valait 2869 dollars contre 2863$ la tonne pour la même échéance vendredi dernier.

CAFÉ

Les cours du café se sont de leur côté nettement redressés, renouant avec des niveaux plus observés depuis le début de l'année.

À Londres, le robusta pour livraison en mai est remonté jusqu'à 1349$ la tonne, un plus haut depuis début février. À New York, l'arabica a atteint 137,30 cents la livre, un record depuis deux mois aussi.

«L'offre et la demande ne présentent pas actuellement de facteurs pouvant attirer les spéculateurs sur le marché», jugent toutefois James Kirkup et Laetitia Lacourte, analystes chez Fortis.

Toutefois, on pourrait «défendre des prix un peu plus élevés pour l'arabica que pour le robusta, l'équilibre offre-demande devant être un peu plus tendu pour l'arabica pendant la saison 2009-2010», jugent-ils.

Sur le Liffe de Londres, le robusta pour livraison en mai valait 1344$ la tonne vendredi à 11h15, contre 1264$ pour le contrat pour la même échéance une semaine auparavant à la même heure.

Sur le NYBoT de New York, l'arabica pour livraison en mai cotait 137,15 cents la livre contre 133 cents la livre pour la même échéance vendredi dernier.

SUCRE

Les cours du sucre ont continué à s'effriter, et ils sont tombés à leurs niveaux les plus bas depuis l'été dernier.

À Londres, le sucre blanc pour livraison en mai a chuté jusqu'à 463 livres la tonne, son niveau le plus bas depuis fin juillet, tandis que le sucre brut new-yorkais tombait à 16,17 cents la livre, un plus bas depuis juin.

Le marché du sucre devrait présenter un déficit important cette année, mais les opérateurs anticipent qu'il se réduira l'an prochain. Autre facteur pesant sur les prix, les tensions sur l'offre se sont un peu réduites: l'Inde a réduit son niveau d'importations au premier trimestre, et raffiné du sucre à plein régime.

«Les révisions à la hausse de la production indienne pèsent sur les prix: la hausse de la production et les besoins moins importants d'importations qui en résultent altèrent l'un des principaux facteurs de la hausse des prix depuis mi-2009», explique Sudakshina Unnikrishnan, analyste chez Barclays Capital.

«Il est évident que la pénurie locale (de sucre) en Asie a été réduite au premier trimestre 2010, car les raffineries indiennes ont tourné au maximum de leurs capacités pour produire du sucre, à partir de canne à sucre produite localement ou de sucre brut importé» en 2009, abondent les analystes de Fortis.

En fin d'année, la région Asie devrait toujours présenter de nouveau un déficit important de sucre, ce qui devrait soutenir les cours, anticipent-ils toutefois.

Ainsi, pour eux, «la débandade des prix (...) ne reflète pas un changement réel dans l'offre et la demande mais plutôt un changement de perception» vis à vis du sucre.

Au tournant de l'année, les cours du sucre ont touché des records depuis 33 ans, à 2356 livres la tonne à Londres et 3510 dollars à New York, dopés par des signes de pénurie, notamment en Inde. Traditionnellement exportateur de sucre, ce pays a dû en importer massivement cette année pour satisfaire ses propres besoins.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 481 livres vendredi vers 11h15 contre 523,90 livres la tonne vendredi dernier à 11h15.

Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 17,15 cents contre 18,42 cents une semaine plus tôt.