Les prix du pétrole ont terminé quasi stables jeudi à New York, effaçant leurs gains initiaux, au terme d'une séance volatile dominée par les mouvements de la monnaie américaine, qui rendent le brut plus ou moins attractif.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 80,53$, en baisse de 8 cents par rapport à la clôture de la veille.

«Les mouvements restent assez limités, c'est surtout l'évolution des devises qui fait bouger les cours du pétrole», a observé Bart Melek, de BMO Capital Markets.

En modeste hausse une grande partie de la séance, les cours se sont stabilisés dans la dernière heure d'échanges alors que le dollar repartait à la hausse, au plus depuis 10 mois face à l'euro.

«Il y a clairement beaucoup de craintes concernant l'Europe, a relevé Ellis Eckland, analyste indépendant. Le pétrole est étonnamment ferme vu le niveau du dollar, il doit y avoir des signes de demande physique» pour le pétrole, a-t-il ajouté.

En début de séance, les prix avaient bénéficié, outre un modeste repli du dollar, d'un indicateur encourageant aux États-Unis. Les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé plus que prévu dans le pays au cours la semaine dernière.

«Cela signifie que les perspectives s'améliorent pour l'emploi, ce qui veut dire une plus forte demande pour le pétrole, a jugé Bar Melek.

«La tendance à court terme semble être à la hausse, a estimé Tom Bentz, de BNP Paribas. Mais le marché semble à l'aise dans la fourchette actuelle.»