Les prix du pétrole ont terminé en nette baisse mercredi à New York, le baril cédant plus d'un dollar, dans un marché sapé par le raffermissement de la monnaie américaine et la hausse des stocks de pétrole brut aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 80,61$, en recul de 1,30$ par rapport à la clôture de mardi.

Le marché a subi deux influences négatives. Toute la journée, il a avant tout été pénalisé par la pression découlant du net raffermissement du dollar, «ce qui pousse les investisseurs à fuir les matières premières, dont le pétrole», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

L'euro évoluait en effet à son plus bas niveau depuis dix mois, un peu au-dessus de 1,33$, pénalisé par l'éventualité d'une participation du Fonds monétaire international pour résoudre la question d'une aide à la Grèce mais aussi par l'abaissement de la note du Portugal sur sa dette souveraine par Fitch.

Déjà sensiblement affecté, le marché n'a finalement que peu réagi à l'envolée massive des stocks de brut aux États-Unis mise en évidence dans le rapport hebdomadaire du département de l'Énergie.

Les réserves de brut ont bondi de 7,3 millions de barils lors de la semaine achevée le 19 mars, soit environ cinq fois plus que les prévisions des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.

«La poudre des chiffres du département de l'Énergie avait été un peu mouillée par ceux de l'institut du pétrole américain, l'API, publiés hier (mardi) soir», a noté Antoine Halff, de Newedge Group.

En effet, le marché avait réagi avec prudence après une hausse de la même ampleur annoncée par l'API, dont le rapport précède traditionnellement celui du DoE, même si les chiffres de l'administration américaine montrent souvent des variations plus modérées.