Plusieurs dizaines d'ex-employés d'AbitibiBowater de Beaupré, près de Québec, ont bloqué l'accès à l'usine, lundi.

Leur objectif est d'empêcher le démantèlement et le déménagement des équipements de la papetière dans une autre usine de l'entreprise tant qu'ils n'auront pas été compensés pour la perte de leur emploi.

En vertu de la convention collective, AbitibiBowater doit verser quelque 12 millions à ses employés sous forme de prime de séparation à la suite de la fermeture de l'usine, en octobre dernier.

La prime de séparation, elle, représente un déboursé d'une année et demi de salaire par employé.

Environ 350 travailleurs ont perdu leur emploi.

L'employeur affirme être dans l'incapacité de verser cette compensation parce qu'il s'est placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, ce qui l'empêche de débourser une telle somme.

Les travailleurs, membres du Syndicat des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), estiment que le maintien du blocus constitue leur seul levier de négociation. Ils entendaient, en matinée, installer une roulotte et maintenir leur siège jusqu'à ce qu'une entente intervienne avec l'entreprise.

Bien qu'ils s'exposent à une éventuelle injonction, un porte-parole du SCEP faisait valoir que les travailleurs n'étaient pas sur les terrains de la compagnie mais bien sur ceux de la municipalité.

Par ailleurs, leur régime de retraite n'est pas impliqué dans ce litige puisqu'une entente à ce sujet est intervenue à l'échelle nationale.