Les prix du pétrole se sont nettement repliés jeudi à New York, pénalisés par des prises de bénéfices et par le raffermissement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 82,20$, en repli de 73 cents par rapport à la veille.

Le recul du baril est lié «en partie à de simples prises de bénéfices, en partie au raffermissement du dollar», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Il avait en effet pris plus de 3$ au cours des deux séances précédentes, sans toutefois parvenir à revenir à son plus haut niveau de l'année.

«Il va nous falloir plus de nouvelles haussières pour continuer à progresser», a estimé Phil Flynn, de PFG Best Research.

Le marché pétrolier avait été notamment soutenu ces derniers jours par un accès de faiblesse de la monnaie américaine, qui rend les matières premières, libellées en dollars, plus intéressantes pour les acheteurs munis d'autres devises.

Mais le billet vert se reprenait jeudi, inversant le mouvement des cours du brut. Le dollar profitait des inquiétudes sur le remboursement de la dette de la Grèce, alors que l'Allemagne a exprimé des réticences sur une aide de l'Union européenne.

«Si la dette n'est pas refinancée, les investisseurs vont l'interpréter comme une mauvaise chose pour l'économie», et donc pour la demande de pétrole, a par ailleurs souligné Andy Lipow.

L'analyste a également noté que les prix du pétrole ont subi la même pression baissière que ceux du gaz naturel jeudi matin aux États-Unis.

«Le recul des stocks de gaz naturel a été moins important que prévu. À cette époque de l'année, ils sont influencés par la météo mais aussi la demande industrielle, et le recul des stocks a pousser les investisseurs à s'interroger et se dire que la demande de produits distillés, étant donné le temps plus doux qui s'annonce sur la côte est, va également baisser», a ajouté l'analyste.