L'invitation d'Hydro-Québec était très attendue et les réponses sont venues.

Une douzaine de petites centrales hydro-électriques pourraient être construites au Québec à la suite de l'appel d'offres qui s'est terminé mardi.

Les propositions excéderont probablement le maximum de 150 mégawatts que veut acheter la société d'État. La liste complète des propositions sera disponible mercredi mais une douzaine de projets sont déjà connus.

À lui seul, le groupe Axor pilote cinq projets totalisant la moitié des 150 mégawatts commandés par Hydro. Selon son porte-parole, Bertrand Lastère, la construction de petites centrales nécessite un investissement de 3 à 4 millions par mégawatts. Les 150 mégawatts qu'Hydro s'est engagée à acheter pendant 20 ans pourraient donc générer des investissements de 450 à 500 millions dans les régions.

Le prix payé par Hydro-Québec sera de 7,5 cents le kilowattheure. «C'est peu, comparativement aux autres formes d'énergie renouvelable», a expliqué le porte-parole d'Axor. Hydro a accepté de payer 10,5 cents pour l'énergie éolienne, qui coûte moins cher à développer (entre 1,5 et 2 millions d'investissement par mégawatt).

Les investissements dans les petites centrales devront en outre être rentabilisés sur 20 ans seulement, soit la durée des contrats d'achat d'Hydro-Québec, alors que les investissements de ce genre sont généralement amortis sur une période beaucoup plus longue, a-t-il ajouté.

Quatre des cinq projets auxquels le groupe Axor participe sont sur la Côte-Nord. Le cinquième est sur la rivière Sainte-Anne, près de Sainte-Anne-de-Beaupré.

À la demande pressante des municipalités, le gouvernement du Québec a relancé le développement hydro-électrique sur les sites jugés trop petits par Hydro-Québec, soit 50 mégawatts et moins.

Une première phase de développement de petites centrales privées avait soulevé suffisamment d'opposition parmi les groupes écologistes pour que le gouvernement impose un moratoire pendant plusieurs années.

En relançant le programme, le gouvernement a indiqué que les projets qui associeront les municipalités et les communautés seront privilégiés par Hydro-Québec. La ville de Saguenay a proposé deux projets de centrales totalisant 12,4 mégawatts sur la rivière Chicoutimi.