Les prix du pétrole ont fini en hausse lundi à New York, à moins de 82$, dans un marché qui, face à l'évolution hachée de la monnaie américaine, a lutté pour conserver l'élan généré par les chiffres de l'emploi aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 81,87$, en progression de 37 cents par rapport à vendredi.

«Le marché a évolué dans une marge assez notable sur la journée, très réactif sur ce qui se passait du côté du dollar», a observé John Kilduff, du fonds Round Earth Capital.

Le dollar a eu une séance hachée face à l'euro, alors que le marché continue d'évaluer la situation des finances de la Grèce ainsi que les solutions proposées pour faire face au problème au niveau de la zone euro.

Le baril a évolué dans une marge de près de deux dollars dans la journée, et a accentué sa progression juste avant la clôture du Nymex.

«Il existe des éléments fondamentaux pour ces niveaux de prix, et des prix plus élevés», a estimé John Kilduff.

Le marché a ainsi lutté pour conserver l'élan apporté par le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis publié vendredi, qui s'est révélé bien moins mauvais que prévu grâce à un nombre de licenciements moins élevé qu'attendu.

Ces chiffres suggèrent «des améliorations imminentes de l'économie», a souligné Mike Fitzpatrick, de MF Global.

L'optimisme des investisseurs a aussi été soutenu par le soutien apporté à la Grèce en Europe. Le président français Nicolas Sarkozy a ainsi assuré dimanche que les États de la zone euro respecteraient «si nécessaire» leurs engagements vis-à-vis de la situation financière de la Grèce. Vendredi, le Parlement grec avait de son côté adopté le plan d'austérité destiné à redresser ses finances publiques.

Point négatif toutefois, «les inquiétudes au cours du week-end sur les banques chinoises et le crédit», a indiqué Phil Flynn, de PFG Best Research, rapportant des informations circulant parmi les acteurs du marché.