Les prix du pétrole ont continué de rebondir fortement mardi à New York, les opérateurs se montrant plus optimistes pour les perspectives économiques, et donc la demande d'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars a terminé à 77,23$, en hausse de 2,80$ par rapport à la clôture de lundi.

Il avait déjà pris 1,54$ la veille, après une chute d'environ 10$ depuis la mi-janvier.

«C'est vraiment dû à une amélioration de la perception de la situation économique, a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research. La Bourse est ferme depuis deux jours, un bon indicateur industriel hier (lundi) semble suggérer que la demande d'énergie va être bonne.

«En plus de cela, le temps est froid et on a un incendie dans une raffinerie», a ajouté l'analyste.

Un incendie a touché dans la nuit de lundi à mardi la raffinerie que l'américain Valero exploite près de Québec, au Canada, et donc la capacité est de 235 000 barils par jour. Une partie de la production est interrompue, a précisé un porte-parole du groupe à l'AFP.

«On a des indicateurs économiques davantage porteurs d'espoir qu'auparavant, mais je ne vois pas de preuve de changement de l'état du marché», a tempéré Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah el-Badri, a déclaré que les membres du cartel seraient «réticents» à changer les quotas de production en mars si l'économie et la demande restent telles qu'elles sont.

«La situation du marché va être très difficile pendant le premier et le deuxième trimestres», a déclaré M. el-Badri en marge d'une conférence à Londres, indiquant qu'il ne voyait pas «une vraie reprise de la demande avant les troisième et quatrième trimestres».