Les matières premières alimentaires ont évolué de façon contrastée cette semaine, le sucre et le café subissant des prises de bénéfices après leurs récents records, alors que le cacao se rapprochait de sommets atteints un mois auparavant.

CACAO

Les prix du cacao ont accentué leur rebond cette semaine, frôlant leurs records de plus de 30 ans atteints mi-décembre.

À Londres, le cours de la tonne de cacao livrable en mars a atteint 2.312 livres vendredi. Elle reste néanmoins en-deçà des 2.337 livres du 17 décembre, son meilleur niveau depuis octobre 1977.

À New York, il a atteint 3.419$ la tonne vendredi. Il avait grimpé à 3.510$ le 16 décembre, un plus haut depuis mars 1979.

Les prix du cacao ont été soutenus par une forte augmentation de la demande en Europe et notamment en Allemagne, notaient des analystes.

Des inquiétudes subsistent de plus sur les capacités d'approvisionnement en provenance de Côte d'Ivoire et de certains pays d'Amérique du Sud.

L'absence continue de pluie, notamment en Colombie et au Venezuela, met en effet en danger les récoltes qui pourraient du coup être en baisse cette saison par rapport à la précédente, selon la revue spécialisée Public Ledger.

Par ailleurs, «les cours du cacao ont accentué leurs gains grâce à des achats spéculatifs», notait Stephanie Garner, analyste de la maison de courtage Sucden.

Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en mars cotait 2.297 livres sterling vendredi 11h, contre 2.282 livres pour la même échéance une semaine plus tôt à la même heure.

Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en mars valait 3.397$ contre 3.262$ vendredi dernier.



CAFÉ


Les prix du café se sont légèrement repliés en fin de semaine, après avoir atteint en début de semaine des plus hauts en près d'un mois.

Lundi, le robusta a atteint lundi 1.419$ la tonne, un plus haut depuis le 15 décembre, et l'arabica 146,95$ la tonne, un niveau plus vu depuis le 21 décembre.

Le marché mondial du café présente des tensions, avec un niveau de stocks bas, une reprise plus lente que prévu de la production en Amérique centrale et un temps défavorable pour les récoltes au Brésil, a souligné lundi l'Organisation internationale du café (ICO).

«Les approvisionnements mondiaux de cafés pourraient par conséquent être limités en 2010, sachant que les stocks se situent à des niveaux bas et que le mauvais temps pourrait affecter la qualité des récoltes et stimuler l'apparition de maladies affectant les caféiers», ajoute-t-elle.

Sur le Liffe, le robusta pour livraison en mars valait 1.375$ la tonne vendredi à 11h, contre 1.397$ la tonne à la même heure une semaine auparavant.

Sur le NYBoT, l'arabica pour livraison en mars cotait 140,90 cents la livre contre 144,75 cents la livre vendredi dernier.

SUCRE

Les cours du sucre ont marqué une pause cette semaine, après une série de records qui les ont poussé à des plus hauts en 29 ans au démarrage de l'année.

Les cours restent cependant à proximité de ces plus hauts, soutenus par «de nouvelles révisions à la baisse de la taille de la récolte de canne à sucre en Inde qui impliquent que le pays va avoir besoin d'importer beaucoup plus que prévu», commentait Sudakshina Unnikrishnan, analyste chez Barclays Capital.

Par ailleurs, «jusqu'à ce que la prochaine récolte brésilienne soit disponible à la mi-2010, les niveaux de sucre disponibles ne sont tout simplement pas suffisants pour satisfaire le demande mondiale, ce qui devrait soutenir les prix au moins pendant les six mois à venir,» ajoutait l'analyste.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 719,20 livres vendredi vers 11h contre 730,30 livres vendredi dernier à la même heure.

Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 27,46 cents contre 28,14 cents pour la même échéance une semaine plus tôt.