Les prix du pétrole ont terminé en nette baisse mardi, le baril retombant sous 81$ sous la pression de prévisions de retour à la normale des températures aux États-Unis et d'annonces de la Chine pour enrayer une surchauffe de son économie.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a fini à 80,79$, en recul de 1,73$ par rapport à la clôture de lundi.

Deux facteurs ont principalement pesé sur les échanges.

Les investisseurs s'inquiétaient d'une part de mesures prises par la Banque centrale chinoise pour enrayer la surchauffe de l'économie, avec le relèvement du taux de réserves obligatoires pour les grandes banques et l'augmentation du taux d'intérêt sur les bons du Trésor à un an.

Le géant économique asiatique est considéré comme le moteur de la reprise de la demande mondiale de pétrole, comme l'a encore rappelé l'agence américaine de l'Énergie dans son rapport mensuel.

En 2010 comme en 2011, l'EIA table sur une croissance de plus de 400 000 barils par jour de la consommation chinoise d'or noir contre 220 000 barils pour les États-Unis pour l'année en cours, par exemple.

Lundi, le marché n'avait déjà pas réussi à capitaliser sur de bons chiffres d'importations chinoises.

«Évidemment, quand le marché ne parvient pas à progresser sur fond d'actualité haussière, cela signifie très certainement que le gros des nouvelles était déjà pris en compte dans les cours, peut-être même surévalué dans ce cas», a estimé Phil Flynn, de PFGBest Research.

D'autre part, le retour à la normale attendu dans les températures du nord-est des États-Unis, principale région du pays pour la consommation de fioul de chauffage, a apaisé l'ardeur des investisseurs.

«On a passé beaucoup de temps ces deux dernières semaines à acheter du pétrole en anticipation du temps froid. Mais une fois cela passé, il faut se rappeler que les réserves restent supérieures à la moyenne de cette période de l'année en ce qui concerne le fioul de chauffage», a relevé Phil Flynn.