Les prix du pétrole ont de nouveau nettement baissé lundi à New York, le baril finissant sous 74$, pliant sous le poids de l'offre très abondante en Amérique du Nord, tandis que la demande reste en berne.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 73,93$, en baisse de 1,54$ par rapport à la clôture de vendredi.

Le marché new-yorkais a aligné quatre séances d'affilée de recul, sur lesquelles le baril a chuté de 5,7% (4,44$).

«Le marché est extrêmement faible, a noté Ellis Eckland, analyste indépendant. À court terme, il y a du potentiel pour un nouvel affaiblissement», a-t-il prévenu.

Les cours du brut sur le marché américain sont plombés par une offre extrêmement importante, avec des réserves qui continuent de s'étoffer, comme l'ont montré la semaine dernière les statistiques hebdomadaires du département de l'Énergie (DoE).

Dans le même temps, les chiffres du DoE mettent en valeur semaine après semaine que la consommation de produits pétroliers des États-Unis reste en nette baisse par rapport à l'an dernier.

«Les stocks ne sont pas si élevés que ça à terre, mais ils sont très élevés (dans les cargos) en mer, a expliqué M. Eckland. Certains espèrent un rebond de la demande avec la reprise économique, mais la demande dans les pays développés est juste anémique, elle ne rebondit pas du tout.»

«Et les facteurs monétaires qui avaient fait monter le marché se sont inversés», a ajouté l'analyste.

Les cours des matières premières ont bénéficié depuis plusieurs mois de l'affaiblissement de la monnaie américaine, qui pousse les investisseurs vers les matières premières pour se protéger d'une perte de valeur de leur capital.

Mais le billet vert a continué de se redresser lundi, évoluant au plus haut depuis début novembre face à l'euro.