Les stocks de pétrole brut ont augmenté bien plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, mais ceux de produits distillés ont enregistré une diminution supérieure aux prévisions, a annoncé mercredi le département américain de l'Énergie (DoE).

Les réserves de brut ont augmenté de 2,1 millions de barils, à 339,9 millions de barils, lors de la semaine achevée le 27 novembre. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires ne prévoyaient une hausse que de 800 000 barils.

Ces réserves sont supérieures de 6,1% à leur niveau de l'an dernier, et se maintiennent «au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne pour cette période de l'année», a précisé le DoE.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont baissé de 1,2 million de barils, à 165,7 millions de barils. Le recul est plus important que celui pronostiqué par les analystes, de 300 000 barils.

Ces réserves sont de plus en plus surveillées à l'approche de l'hiver en Amérique du Nord, période de forte consommation de fioul de chauffage.

Au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne des dernières années, elles sont supérieures de 22,9% à celles de l'an dernier.

Les stocks d'essence ont, quant à eux, enregistré un bond impressionnant, de 4,0 millions de barils, à 214,1 millions de barils. Les analystes tablaient sur une progression bien moins forte, de 700 000 barils.

Ils restent supérieurs de 5,7% à leur niveau d'il y a un an et eux aussi au-dessus de la fourchette moyenne des dernières années, a noté le ministère.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,5 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit 3,2% de moins qu'à la même période de 2008.

La consommation d'essence marque une hausse de 0,7% sur un an et celle de produits distillés une chute de 7,7%.

Les raffineries américaines, qui opéraient déjà à très bas régime, ont encore ralenti leur cadence, fonctionnant à 79,7% de leurs capacités contre 80,3% la semaine précédente.

Vers 10h50, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier s'échangeait à 77,51$, en repli de 86 cents par rapport à son cours de clôture de mardi. Il avait ouvert en baisse de 56 cents.