Les prix du pétrole ont fini sur une petite hausse lundi à New York, le baril s'essoufflant en fin de séance alors que les inquiétudes sur la demande prenaient le pas sur un bond initial lié à la faiblesse du dollar.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour en tant que contrat de référence, a terminé à 77,56$, en hausse de 9 cents par rapport à la clôture de vendredi.

«Il n'y a pas eu de signal, pas de nouvelle pour provoquer les ventes, juste un changement de perception» dans la vigueur de la reprise économique, ce qui alimente les craintes sur la demande, a indiqué Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Le pétrole, qui avait gagné plus de 2$ en cours de séance, se rapprochant de la barre des 80$, a progressivement abandonné une grande partie de ses gains.

L'intérêt pour les matières premières a été entretenu par la faiblesse du dollar, même si la fin de la journée a été plus mitigée, pénalisant aussi certaines matières agricoles et certains métaux industriels, a noté Mike Fitzpatrick.

Le pétrole avait été gagné par une vague d'achats de matières premières, qui s'est portée en particulier sur l'or, lequel a atteint de nouveaux records historiques à plus de 1174$ à Londres et à New York.

«L'argent afflue vers le pétrole non parce que les investisseurs pensent que la demande va être forte, mais en premier lieu comme un investissement stratégique», a précisé Phil Flynn, de PFG Best Research, ajoutant que les éléments sur la demande de brut étaient décevants.

«Quand l'or monte, le pétrole a l'air bon marché en comparaison», a-t-il ajouté.

D'une manière générale, la dépréciation de la monnaie américaine alimente l'intérêt pour les matières premières. Lundi, l'euro gagnait plus d'un cent face au dollar, qui se repliait également face à la livre sterling.

Pour Ellis Eckland, analyste indépendant, «il se peut que les participants estiment que les prix (du pétrole) ont atteint un plafond».

Depuis que l'Arabie saoudite, premier exportateur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a annoncé une augmentation de sa production, les prix n'ont pas réussi à casser le seuil de 80$, a souligné l'analyste.