La demande mondiale d'or a augmenté de 15% au troisième trimestre 2009 par rapport au précédent, pour atteindre 800,3 tonnes, le métal jaune continuant à séduire les investisseurs pour ses qualités de valeur refuge et de préservation des richesses, a affirmé jeudi le Conseil mondial de l'or (CMO).

En face, la production mondiale d'or s'est légèrement contractée au troisième trimestre, pour atteindre 833,0 tonnes, en baisse de 8% par rapport au deuxième trimestre et de 5% sur un an.

«La demande des bijoutiers et des investisseurs sur les marchés non-occidentaux a rebondi par rapport aux niveaux très bas enregistrés au premier trimestre, tandis que la demande industrielle a commencé à se redresser grâce à l'amélioration des conditions économiques», précise le rapport du CMO (World Gold Council, WGC), une fédération qui représente les intérêts des principaux producteurs mondiaux d'or.

En plus de son utilisation physique dans l'industrie et la bijouterie, l'or est acheté par les investisseurs, qui s'en servent comme bouclier contre les variations des devises et l'inflation.

«Les perspectives d'investissement sont positives dans l'ensemble, avec des niveaux de demande susceptibles de rester bien soutenus par les incertitudes persistantes sur l'économie et les devises, les craintes d'inflation et la recherche de placements alternatifs», a souligné Aram Shishmanian, le directeur du CMO.

Depuis deux mois, l'once d'or vole de records en records. Mercredi, elle a dépassé pour la première fois la barre des 1150$.

«Dans le secteur officiel, nous nous attendons à voir les banques centrales continuer à réduire leur exposition au dollar, en faveur de la valeur sûre représentée par l'or», complète M. Shishmanian.

Au cours des deux dernières semaines, les banques centrales d'Inde, du Sri Lanka et de l'île Maurice ont indiqué avoir acheté de l'or.

Comparé à la même période l'an dernier, la demande d'or a toutefois fortement reculé. Le CMO rappelle que les niveaux de demande atteints au troisième trimestre l'an dernier étaient «exceptionnellement élevés».