Les prix du pétrole ont progressé mercredi à New York, le baril de référence gagnant 23 cents à 79,28$, aidé par de bons indicateurs chinois confirmant la reprise de l'économie du géant asiatique.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 79,28$, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de mardi.

Le principal soutien du marché venait de Chine, où une rafale de statistiques a confirmé la reprise de l'économie. Le gouvernement s'est dit plus que jamais certain d'atteindre son but de 8% de croissance sur l'année.

La demande en énergie du géant asiatique est le moteur de la reprise de la consommation mondiale de pétrole. Les chiffres des importations ont rassuré les investisseurs: celles de pétrole ont augmenté de 9,4% sur les dix premiers mois de l'année.

Ces chiffres ont permis au marché de se reprendre après la petite faiblesse observée à la suite du rapport de l'American Petroleum Institute (AIP) sur les stocks de pétrole aux États-Unis, a relaté Phil Flynn, de PFG Best Research.

Cette publication de l'association des industriels du secteur, mardi, a révélé une augmentation des réserves pour tous les produits: brut, essence et distillats (qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage).

«Le pétrole évolue dans une fourchette limitée», a souligné Phil Flynn, ajoutant que pour toute nouvelle positive le marché semblait en recevoir une négative, prenant le marché entre deux feux.

Le rapport de l'API est publié traditionnellement la veille de celui du département de l'Énergie américain, mais celui-ci a été décalé d'une journée en raison d'un jour semi-férié aux États-Unis, en l'honneur des anciens combattants, et paraîtra donc jeudi.

«Le marché n'est pas complètement convaincu que la demande est de retour sur les bons rails mais les chiffres chinois étaient corrects», a également estimé Bart Melek de BMO Capital Markets.

Selon l'analyste, le marché va avoir besoin d'un catalyseur plus important pour se dégager à la hausse du seuil des 80$, duquel le baril a du mal à décoller.

Le dollar n'a pas aidé mercredi. En nette baisse au moment de l'ouverture du marché pétrolier new-yorkais, il s'est toutefois un peu redressé tout au long de la séance, ne permettant pas de dessiner une direction claire.