Les prix du pétrole se sont repliés mardi à New York, alors que la tempête Ida s'est affaiblie à son arrivée sur les côtes américaines qui abritent de nombreuses installations pétrolières.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 79,05$, en baisse de 38 cents par rapport à la clôture de lundi.

Les cours du brut ont perdu de leur vigueur en même temps qu'Ida, rétrogradée d'ouragan au rang de tempête tropicale lundi. Au moment de toucher le Golfe du Mexique, qui abrite un quart de la production du pays, les vents ont rapidement faibli.

«Les participants ne s'attendent pas à ce que des ouragans si tard dans la saison (cyclonique, qui touche à sa fin) fassent d'importants dégâts», a expliqué Ellis Eckland, analyste indépendant.

Le marché a souffert par ailleurs d'un petit regain du dollar et n'a pas profité de la résistance affichée par les marchés boursiers.

«Le marché s'est montré affaibli de manière disproportionnée, même en prenant en compte Ida. Et hier le pétrole n'était pas très fort non plus, comparé à la chute du dollar et à la vigueur des marchés boursiers», a estimé Ellis Eckland, même si le baril avait engrangé 2$.

Pour l'analyste, «il semble y avoir beaucoup de gens qui s'inquiètent du taux de chômage en Amérique du Nord».

Ressorti à plus de 10% lors de la publication du rapport mensuel du département du Travail vendredi, le chiffre avait alors durement pénalisé le marché pétrolier qui avait lâché plus de deux dollars.

Celui-ci n'a donc pas profité mardi du rapport de l'agence américaine sur l'Énergie (EIA), qui a de nouveau révisé légèrement à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2009 et 2010 au vu de la croissance en Chine et dans le reste de l'Asie, pour le deuxième mois consécutif.

L'agence a également relevé ses prévisions de prix, à 77$ en moyenne pour l'hiver en cours (octobre à mars), soit 7$ de plus que ses précédentes estimations, et à 81$ le baril d'ici décembre 2010 (+6$).