Le géant minier anglo-australien Rio Tinto est toujours intéressé par une collaboration avec le chinois Chinalco, dont il a pourtant rejeté une offre il y a quelques mois, selon le directeur exécutif du groupe Tom Albanese mardi.

«Nous sommes toujours désireux de travailler avec Chinalco à l'avenir sur des projets d'intérêt commun», a déclaré M. Albanese lors d'une conférence de presse à Perth, estimant cependant qu'il était «trop tôt» pour préciser «quels pourraient être ces projets».

«Nous voulons que les intérêts communs sous-jacents entre Rio Tinto et la Chine nous conduisent à nouveau vers une collaboration encore plus étroite», a insisté M. Albanese.

Le dirigeant de Rio a parallèlement précisé que l'entreprise espérait toujours «une résolution dans la transparence» du litige entre Rio et Chinalco autour de M. Stern Hu et des trois autres cadres de Rio arrêtés en Chine, quelques semaines après le rejet par Rio de l'offre de Chinalco.

Après une fronde de ses actionnaires, Rio Tinto avait annulé début juin un accord avec Chinalco qui devait lui apporter 19,5 milliards de dollars via des achats d'obligations convertibles et de différents actifs miniers, et permettre à Chinalco de doubler ses parts au sein du groupe anglo-australien. Rio s'était finalement tourné vers son ancien rival BHP Billiton.

La Chine a accusé M. Hu de vol de secrets d'État et les trois autres cadres de Rio sont poursuivis pour «espionnage».