Le géant russe du gaz naturel Gazprom a vu son bénéfice fondre de moitié pendant le premier semestre de l'année, en raison d'une chute des cours du gaz et d'un recul de la demande en Europe, tandis que sa dette s'est engraissée du tiers, selon ce qu'a révélé l'entreprise lundi.

Le plus important producteur mondial de gaz naturel a indiqué que son bénéfice s'est élevé à 11,2 milliards CAN pendant cette période, contre 22,4 milliards CAN à la même période l'an dernier.

Ses revenus pendant cette période ont glissé de 7%, tandis que les ventes européennes plongeaient de 24%.

Sa dette s'est appréciée de 31%, quand l'entreprise a dû emprunter de fortes sommes pour financer l'acquisition de la participation de 20% que détenait l'italienne Eni SpA dans sa filiale pétrolière Gazprom Neft.

Plusieurs analystes ont d'ailleurs critiqué la décision de Gazprom, puisqu'elle a payé 40% de plus que la valeur marchande de cette participation. Certains croient qu'il s'agit d'un moyen pour Gazprom d'amener l'Italie à endosser le projet de pipeline South Stream - qui relierait Gazprom au sud-est de l'Europe - au détriment d'un projet américain rival.

D'autres analystes préviennent que Gazprom pourrait devoir renégocier certains contrats avec des clients européens insatisfaits des conditions parfois sévères qui leur sont imposées.

Gazprom prétend fournir le tiers des importations de gaz naturel de l'Europe occidentale.