Les stocks de pétrole brut ont connu une chute inattendue aux États-Unis la semaine dernière, au cours de laquelle les réserves d'essence et de produits distillés ont également reculé, a annoncé mercredi le département américain de l'Énergie (DoE).

Après trois semaines d'affilée de hausse, les réserves de brut se sont repliées de 4,0 millions de barils à 335,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 octobre. C'est une surprise pour les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui prévoyaient une hausse de 1,4 million de barils.

Ces réserves sont supérieures de 7,6% à leur niveau de l'an dernier, mais passent sous la limite haute de la fourchette moyenne pour cette période de l'année, a précisé le DoE.

Les stocks d'essence ont eux aussi baissé, de 300 000 barils, à 208,3 millions de barils. Là encore, cette évolution prend à contre-pied les analystes, qui tablaient sur une progression de 100 000 barils.

Ils restent supérieurs de 7,0% à leur niveau d'il y a un an et au dessus de la limite haute de la fourchette moyenne, a noté le ministère.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage)  ont reculé de 1,4 million de barils à 167,4 millions de barils. Les analystes avaient pronostiqué une baisse plus marquée, de 2,1 millions de barils.

Ces réserves sont de plus en plus surveillées à l'approche de l'hiver en Amérique du Nord, période de forte consommation de fioul de chauffage.

Toujours au-dessus de la limite haute des dernières années, elles sont supérieures de 31,2% à ceux de l'an dernier.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,8 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit 4,5% de moins qu'à la même période de 2008.

La consommation d'essence est inchangée sur un an tandis que celle de produits distillés chutait toujours, de 14,8%.

Les raffineries américaines ont encore ralenti leur cadence, déjà à un bas niveau, fonctionnant à 80,6% de leurs capacités contre 81,8% la semaine précédente.

Vers 10h50, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre s'échangeait à 80,71$, en hausse de 1,11$ par rapport à son cours de clôture de mardi. Il avait ouvert en hausse de 64 cents.