Le groupe pétrolier britannique Royal Dutch Shell (RDS.B) a annoncé jeudi une baisse de 62% de son bénéfice net part du groupe au troisième trimestre, et indiqué que son plan de restructuration en cours avait déjà abouti au départ de 5000 employés du groupe.

Le directeur général Peter Voser s'est félicité dans le communiqué d'une réduction d'un milliard de dollars des coûts d'exploitation sur les neuf premiers mois de l'année, hors mouvement de changes et coûts des retraites.

Le plan Transition 2009, annoncé au début de l'année dans le but de simplifier les structures et d'accroître les responsabilités, a abouti à ce que «5.000 personnes soient en train de quitter Shell, soit une baisse de 10% des effectifs dans les divisions» ainsi restructurées. Shell emploie environ 102.000 personnes dans le monde.

En juillet, le groupe avait déjà indiqué avoir réduit de 20% le nombre de ses cadres supérieurs, passé de 750 à 600.

Au troisième trimestre, le bénéfice net est ressorti à 3,25 milliards de dollars, pour une production stable à 2,93 millions de barils équivalent pétrole par jour.

En données ajustées des coûts courants, mesure préférée des analystes, le bénéfice a davantage reculé encore, cédant 73% à 2,99 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires a baissé de 43% à 75,01 milliards de dollars.

Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net est en repli de 64% à 10,56 milliards de dollars, le bénéfice ajusté des coûts courants en baisse de 68% à 8,63 milliards de dollars, et le chiffre d'affaires en baisse de 48% à 197,113 milliards de dollars.

Selon le directeur général Peter Voser, ces résultats sont «affectés par la faiblesse de l'économie mondiale», avec des bénéfices «fortement réduits», tant dans les activités d'amont (exploration...) que dans l'aval (raffinage...).

«Nous voyons quelques signes d'amélioration de la demande en énergie et des prix mais les perspectives restent très incertaines et nous n'attendons pas une reprise rapide», a observé le dirigeant.