Les prix du pétrole ont terminé en hausse mardi à New York, malgré le raffermissement du dollar, les investisseurs tablant sur un resserrement de l'offre et de la demande à court terme.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre, nouveau contrat de référence, a terminé à 79,55$, en progression de 87 cents par rapport à la clôture de lundi.

Le baril a ainsi repris un peu du 1,82$ qu'il avait abandonné la veille, même s'il «n'avait pas non plus franchi des seuils importants», selon Phil Flynn, de PFG Best Research.

Pourtant le dollar, dont le raffermissement avait pesé sur les cours la veille, est encore monté mardi.

La chute de la monnaie américaine avait accompagné la forte progression des prix du brut ces dernières semaines, portant le baril jusqu'à 82$ la semaine passée.

Mardi, le marché du pétrole a ignoré le billet vert ainsi que des marchés boursiers mitigés.

Il a été dopé par «les attentes que le rapport entre l'offre et la demande se réduise à court terme», a souligné Ellis Eckland, analyste indépendant.

Ces perspectives ont été alimentées par deux éléments, a-t-il expliqué.

D'une part, de nombreux analystes tablent sur une augmentation de la consommation chinoise, notamment de produits distillés, qui incluent le diesel. Lundi, les chiffres soutenus des importations chinoises avaient été éclipsés par l'évolution de la monnaie américaine.

D'autre part, des données publiées mardi sur la consommation d'essence aux États-Unis ont montré une progression de la demande dans le pays.

Ces chiffres ont donné bon espoir aux investisseurs que le rapport hebdomadaire sur les stocks devant être publié mercredi par le département américain à l'Énergie dévoile de bons chiffres pour la consommation de produits pétroliers.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient augmenté de 1,4 million de barils la semaine passée, mais celles d'essence auraient reculé de 1,2 million de barils et celles de produits distillés de 500 000 barils.