Les prix du baril de pétrole ont franchi 80$ mardi à New York pour la première fois en plus d'un an, avant de clôturer en baisse sur des prises de bénéfices.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre, dont c'était le dernier jour de cotation, a terminé à 79,09$, en baisse de 52 cents par rapport à la clôture de lundi.

Il avait progressé sur les huit séances précédentes, sur lesquelles il a pris environ 10$. Il a touché mardi, dans les échanges électroniques précédant l'ouverture, 80,05 dollars, franchissant les 80$ pour la première fois depuis le 14 octobre 2008.

«On a eu une hausse spectaculaire, il était donc naturel d'avoir un repli», a estimé John Kilduff, de MF Global.

«Certains facteurs qui avaient contribué à faire monter les prix se sont également inversés, en particulier le dollar», a-t-il noté.

Les cours ont été soutenus ces derniers temps par l'affaiblissement de la monnaie américaine, qui pousse les investisseurs à placer leur argent dans les matières premières pour se prémunir contre une perte de valeur de leur capital.

Mais le billet vert s'est un peu repris mardi, après avoir touché son plus bas niveau depuis 14 mois face à l'euro.

Pour John Kilduff cependant, le baril «peut certainement revenir à plus de 80 dollars et y rester». «85 à 90 dollars est un scénario probable» à court terme, a-t-il avancé.

«Une amélioration de la croissance économique a poussé le marché pétrolier (...) à 80 dollars, mais passer au dessus de ce niveau semble intenable pour l'instant», ont en revanche estimé les analystes de JPMorgan Chase. «La consommation et l'économie mondiale restent trop fragiles pour maintenir les prix au dessus de 80 dollars le baril», ont-ils ajouté, prévenant qu'une hausse excessive des cours «tuerait la reprise qui pointe».