Les prix du pétrole ont terminé au-dessus des 75$ à New York mercredi, pour la première fois depuis un an, avec le soutien d'un dollar faible.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 75,18$, en hausse de 1,03$ par rapport à la clôture de mardi. Il est même monté brièvement à 75,40$.

La dernière fois que le baril de référence avait clôturé au-dessus de ce seuil, il y a exactement un an, le 14 octobre 2008, il valait plus de 78$.

«La fermeté du marché pétrolier peut s'expliquer quasiment totalement par la baisse du dollar et la hausse» de Wall Street, a indiqué Ellis Eckland, analyste indépendant.

Le dollar a poursuivi sa chute mercredi, tombant à son plus bas niveau depuis 14 mois face à l'euro, un phénomène qui encourage les investisseurs à investir dans les matières premières.

Ceux munis d'autres devises voient en effet leur pouvoir d'achat renforcé, tandis que de nombreux participants cherchent par ailleurs à se protéger contre des risques d'inflation et la dépréciation de la monnaie américaine.

En outre, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a dépassé mercredi les 10 000 points pour la première fois depuis début octobre 2008, période de la faillite dramatique de la banque d'affaires Lehman Brothers.

En six mois, les prix du pétrole ont gagné environ 60%, alors que la monnaie américaine a reculé de plus de 10% face à l'euro.

Avec un passage au-dessus de 75$, «les techniciens (les courtiers qui se basent sur l'analyse technique des marchés, ndlr) seront impressionnés et cela pourrait provoquer des achats supplémentaires», a noté Adam Sieminski, de Deutsche Bank.

Mais le niveau de clôture, seulement quelques cents au-dessus du seuil, devra être confirmé pour être convaincant, selon Ellis Eckland, pour qui la performance du brut a même été décevante comparée à l'évolution du marché des changes et des places boursières.