L'énorme trou laissé par l'effondrement des marchés boursiers en 2008 dans le régime de retraite des employés d'Hydro-Québec n'aura pas de conséquences pour les abonnés ni pour les contribuables, a souligné hier la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau.

À l'Assemblée nationale, elle a répondu hier aux questions du nouveau critique en matière de finances du Parti québécois, Nicolas Marceau. Selon l'économiste Marceau, le régime de retraite des employés d'Hydro a subi une très lourde perte en 2008, soit plus de 2,5 milliards. L'an dernier, la performance des gestionnaires du fonds se compare davantage à celle de la Caisse de dépôt qu'à celle des spécialistes du secteur privé, a-t-il déploré.

Ainsi, si on tient compte des dépôts en cours d'année, le bas de laine des employés d'Hydro-Québec a diminué de 23% l'an dernier, un résultat similaire à celui de la Caisse de dépôt. Or, au privé, l'an dernier, la perte moyenne des gestionnaires de fonds a été de 15,9%, bien inférieure à celle du fonds des employés de la société d'État.

Pour Mme Normandeau, il s'agit d'une performance décevante au cours d'une année qui a été difficile pour tous les fonds de retraite. Depuis le début de l'année, le fonds des employés d'Hydro s'est apprécié de 13%, «d'où l'importance de considérer cette dynamique à plus long terme», a-t-elle soutenu.

Selon la ministre, les problèmes de 2008 «n'auront pas d'impact sur les tarifs des consommateurs d'électricité ou sur les dividendes versés au gouvernement du Québec».

Les bénéfices d'Hydro-Québec sont en hausse, et dépasseront la prévision de 2,7 milliards indiquée dans le dernier plan stratégique, a insisté Mme Normandeau.