Les prix du pétrole ont nettement rebondi mardi à New York, le baril repassant au-dessus des 71$, dans un marché dopé par un repli du dollar et à la veille du rapport hebdomadaire sur les stocks américains.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 71,55$, en progression de 1,84$ par rapport à la clôture de lundi, pour son dernier jour de cotation.

«Le dollar se fait écraser une nouvelle fois», a noté Phil Flynn, de PFG Best Research. Le billet vert évolue en effet à ses plus bas niveaux depuis un an, portant l'euro autour de 1,48$.

Ce nouvel accès de faiblesse du dollar a permis de mettre fin à trois séances consécutives de repli du baril.

Il a poussé les investisseurs à acheter du pétrole, dont le prix, libellé en dollars, devient plus attractif pour les investisseurs munis d'autres devises. D'une manière générale les matières premières sont actuellement prisées par les investisseurs pour se couvrir contre l'affaiblissement du dollar et les risques d'inflation.

Ainsi lundi, alors que le dollar s'était un peu apprécié, le baril avait abandonné 2,33$.

Par ailleurs, le marché a bénéficié de bons chiffres sur l'importation chinoise, selon Phil Flynn. «La faiblesse du dollar a encouragé la Chine à importer plus de pétrole qu'elle n'en a besoin», a souligné l'analyste.

Le marché aura deux rendez-vous mercredi, dont la fin de la réunion de la Réserve fédérale américaine.

Pour Phil Flynn, la faiblesse de la monnaie américaine devrait être considérée comme une «menace» par le comité de politique monétaire de la Fed, car «cela va augmenter les prix des matières premières et peut menacer la reprise économique».

Le deuxième rendez-vous est la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis. Après deux chutes spectaculaires d'affilée, les réserves de brut sont encore attendues en baisse, de 1,5 million de barils selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.