Les prix du pétrole ont fortement rebondi mardi à New York après deux séances de baisse, à la faveur d'indicateurs économiques positifs aux États-Unis, qui ont alimenté l'idée d'une reprise de l'activité.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 70,93$, en hausse de 2,07$ par rapport à la clôture de lundi.

«Demande en hausse, offre en baisse: il semble que les fondamentaux aient poussé les prix vers le haut», a expliqué Jason Schenker, de Prestige Economics, de Prestige Economics.

Les indicateurs économique du jour ont entretenu les espoirs d'une reprise prochaine de la consommation d'or noir aux États-Unis.

Sur le front du consommateur, les ventes de détail ont rebondi en août, gagnant 2,7% par rapport à juillet, bien plus que prévu. Et côté industrie, l'activité industrielle autour de New York a accentué sa hausse en septembre, selon l'indice Empire State.

Le président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, a estimé que la récession était désormais «très probablement terminée» aux États-Unis.

«Ces indicateurs ont poussé les prix vers le haut car ils ont montré qu'il y avait plus de potentiel de croissance», a noté M. Schenker. «En même temps, il y a des attentes d'une nouvelle baisse d'ampleur des stocks de brut.»

Le département américain de l'Energie publie mercredi ses statistiques hebdomadaires sur les réserves pétrolières.

Selon un premier sondage auprès des analystes, réalisé par Dow Jones Newswires, les stocks de brut auraient décliné de 2,4 millions de barils (mb) la semaine dernière, mais ce déclin devrait être compensé par un étoffement des réserves d'essence (de 500 000 barils) et de distillats (+1,6 mb), qui incluent le diesel de chauffage et le fioul.

Les cours ont renforcé leurs gains en fin de séance sous l'effet d'un net affaiblissement de la monnaie américaine, qui a atteint ses plus bas niveaux de l'année face à l'euro.

Ce mouvement rend le brut plus attractif pour les acheteurs munis d'autres devises.