Les prix du pétrole ont fini parfaitement stables mercredi à New York, le marché peinant à rebondir malgré la diminution des stocks de brut et d'essence aux États-Unis, où la demande montre des signes de stabilisation.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 68,05$s, comme mardi en clôture.

Après une chute des cours de plus de quatre dollars sur les deux journées précédentes, le marché s'est montré hésitant tout au long de la séance, marquée par la publication des statistiques hebdomadaires du département américain de l'Energie sur les réserves pétrolières américaines.

Les stocks de brut ont diminué de 400 000 barils la semaine dernière, comme attendu, et surtout ceux d'essence ont plongé de 3,0 millions de barils, soit bien plus que prévu.

Ce recul «alimente l'idée que l'on a tourné la page en ce qui concerne les stocks (qui avaient fortement progressé pendant l'été, ndlr), et la demande continue de s'améliorer, même lentement», ont relevé les analystes de Morgan Stanley.

À 19,3 millions de baril par jour en moyenne sur les quatre dernières semaines, la consommation de produits pétroliers des Américains s'affiche en hausse de 0,1% sur un an. Celle d'essence en particulier ressort en progression de 0,5%.

«Les chiffres concernant l'essence étaient très bons, mais ils concernent le mois dernier, et maintenant la saison estivale des déplacements en voiture est terminée», a tempéré Jason Schenker, de Prestige Economics. «La dynamique de l'offre et de la demande devient plus baissière. La vérité, c'est que cette saisonnalité qui affecte les marchés des matières premières domine l'évolution des cours».

Le marché a été en outre pénalisé par l'étude du cabinet ADP, qui a estimé que le secteur privé américain avait encore détruit 298 000 emplois en août, soit plus que prévu. Avec le marché de l'emploi qui continue de se dégrader, la consommation de carburants devrait rester déprimée pendant encore longtemps.