La firme Niocan (T.NIO) met à jour les études de faisabilité de son projet de mine de niobium d'Oka, en banlieue nord de Montréal, dans l'espoir de convaincre Québec de lui accorder les autorisations nécessaires au démarrage des travaux.

En revanche, Niocan met de côté, pour l'instant, son intention de poursuivre le gouvernement. En mars, l'entreprise indiquait avoir retenu les services d'un cabinet d'avocats afin d'analyser ses «droits et options», reprochant à Québec de tarder à lui délivrer un certificat d'autorisation pour ce projet controversé.

Or, voilà que Niocan change de stratégie et choisit plutôt de reprendre son lobbying auprès du gouvernement. Le président et chef de la direction de l'entreprise, Bernard Coulombe, entend rencontrer les ministres de l'Environnement, Line Beauchamp, du Développement économique, Clément Gignac et des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, de même que leurs fonctionnaires, afin de les convaincre du bien-fondé du projet de mine.

De manière à être mieux outillé, M. Coulombe vient de commander la mise à jour de deux études menées au début des années 2000.

La première, effectuée par la firme Met-Chem, abordait les coûts de financement et d'exploitation du complexe minier projeté. Elle sera mise à jour au coût de 150 000$. La deuxième, qui se penche sur l'impact socio-économique du projet, sera mise à jour par le cabinet comptable KPMG au coût de 65 000$. Les études révisées doivent être prêtes en octobre.

Le projet, lancé à la fin des années 90, suscite la vive opposition de résidants, d'agriculteurs et d'environnementalistes, qui entrevoient deux dangers: l'abaissement du niveau de la nappe phréatique des environs et les rejets d'uranium.

Le conseil de bande de Kanesatake partage non seulement ces craintes, mais désapprouve en outre le projet du fait qu'il doit être développé sur des terres que revendiquent les Mohawks.