Les prix du pétrole ont vigoureusement rebondi jeudi à New York, effaçant quasiment leur plongeon de la veille, entraînés par la progression des marchés boursiers et un affaiblissement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre a terminé à 66,92 dollars, en progression de 3,57 dollars par rapport à son cours de clôture de mercredi.

Il a ainsi «regagné la plupart de ce qu'il avait perdu» la veille, a noté le courtier indépendant Ellis Eckland. Le baril texan, référence du marché new-yorkais, avait alors plongé de 3,88 dollars, soit environ 6%, en réaction à une augmentation inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis.

Jeudi, «il a été soutenu par les marchés boursiers, en forte hausse, et l'affaiblissement du dollar», a expliqué le courtier.

Avec Wall Street qui remontait en séance à ses plus hauts niveau depuis novembre, les opérateurs du marché pétrolier se montrent plus optimistes quant à l'évolution de la situation économique. Cela signifie également l'arrivée de liquidités susceptibles d'être investies dans les matières premières.

Un recul de la monnaie américaine rend en outre plus attractif l'or noir pour les investisseurs munis d'autres devises.

«La situation des stocks (aux Etats-Unis) est mauvaise (pour les cours, NDLR) et les gens sont inquiets pour les mois à venir, parce que la demande se replie à l'automne», a cependant jugé M. Eckland.

Pour Phil Flynn, de PFG Best Research, les statistiques publiées mercredi sur les réserves pétrolières américaines ont en effet révélé «une progression incroyable de l'offre et une tendance perturbante à la faiblesse de la demande».

Lors des quatre dernières semaines, la consommation de produits pétroliers des Etats-Unis est restée inférieure de 4,1% à son niveau de la même période de l'an passé.