La compagnie pétrolière britannique BP a annoncé vendredi qu'elle renonçait à construire une raffinerie dans l'est du Canada, en raison de la récession et des prévisions à la baisse de la demande de pétrole aux États-Unis et au Canada.

BP s'était associée il y a 18 mois avec l'entreprise canadienne Irving Oil pour étudier la faisabilité de la construction d'une raffinerie à Saint-Jean, sur la côte atlantique de la province du Nouveau-Brunswick. Les deux groupes sont arrivés à la conclusion que le projet Eider Rock «n'est pas rentable en ces temps de récession économique mondiale et de mauvaises prévisions de la demande de pétrole en Amérique du Nord», indique BP dans un communiqué

«Il est devenu clair, particulièrement dans la dernière année, que les conditions du marché du raffinage ont changé. (...) Nous ne pouvons pas faire avancer un investissement de ce genre», a dit dans un communiqué Iain Conn, directeur du marketing et du raffinage chez BP.

Le montant de ce projet n'a pas été divulgué par les entreprises pétrolières, mais selon plusieurs médias nord-américains il pourrait s'élever à près de 7,4 milliards de dollars américains.

Irving Oil et BP n'écartent cependant pas la possibilité de faire revivre ce projet dans le «futur», «si les conditions du marché reviennent aux niveaux antérieurs».

 Le canadien Irving Oil exploite déjà à Saint-Jean la plus importante raffinerie du Canada avec 300 000 barils par jours. 80% de sa production est exportée vers les États-Unis.

Le groupe a inauguré en juin le premier terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) du Canada, d'une capacité de 28 millions de mètres cubes par jour. Pour ce projet également développé à Saint-Jean, Irving Oil s'est associé à l'espagnol Repsol pour la livraison du gaz.