Les prix du pétrole ont continué de chuter mercredi à New York, la hausse spectaculaire des réserves pétrolières américaines rappelant au marché la faiblesse de la demande.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 60,14$, en baisse de 2,79$ par rapport à son cours de clôture de mardi.

Il aligne désormais six séances consécutives de recul, sur lesquelles il a plongé de plus de 11$, soit environ 16%. Il a touché en fin de séance 60,01$, frôlant un seuil qu'il n'avait plus franchi depuis le 26 mai dernier.

Les opérateurs ont réagi aux statistiques hebdomadaires du département américain à l'Énergie, qui ont révélé une progression spectaculaire des stocks de produits pétroliers la semaine dernière aux États-Unis.

«C'est une nouvelle semaine inquiétante, a commenté Nic Brown, de Natixis. Même si les stocks de brut ont continué de reculer, le phénomène est plus que compensé par la hausse des stocks de la plupart des produits raffinés», a-t-il ajouté.

Les réserves pétrolières se situent désormais au dessus de leur niveau de février, «quand les cours ont touché leurs plus bas niveaux juste, au dessus de 30$», a souligné l'analyste.

Les stocks de brut ont baissé pour la cinquième semaine d'affilée et plus que prévu, de 2,9 millions de barils.

Mais ceux d'essence, très observés l'été, période des grands déplacements en voiture aux États-Unis, ont progressé de 1,9 million de barils, soit plus de deux fois plus qu'anticipé.

Ajoutant à la déprime du marché, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a revu à la baisse ses prévisions de demande mondiale de brut à moyen et long terme en raison de la crise économique.

Dans son rapport, le cartel estime que la consommation mondiale se situera en-dessous des 106 millions de barils par jour (mb/j) en 2030 contre 113 mb/j encore prévus l'an dernier.