Les prix du pétrole se sont nettement repliés mardi à New York, sous l'effet d'un raffermissement de la monnaie américaine et du recul de la confiance des consommateurs américains, qui a ravivé les inquiétudes pour la demande d'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 69,89$, en recul de 1,60$ par rapport à son cours de clôture de lundi. Il a ainsi effacé une grande partie de sa progression de la veille (+2,33$).

Sur le deuxième trimestre, les cours affichent cependant une progression spectaculaire de 20,23$, soit +40,8%.

Mardi, «la hausse du dollar a affecté les cours du brut», a jugé Mike Fitzpatrick, de MF Global.

La monnaie américaine a progressé face à l'euro, qui valait environ 1,40$, ce qui a rendu moins attractif le brut vendu en dollars pour les acheteurs munis d'autres devises.

Et la baisse surprise de l'indice mesurant la confiance du consommateur américain «a contribué» à la baisse des cours, a expliqué l'analyste.

Cette statistique a rappelé au marché la faiblesse persistante de la demande d'essence aux États-Unis, qui inquiète particulièrement à l'approche de la fête nationale américaine, samedi, qui marque traditionnellement un pic pour la consommation de carburants.

Le week-end débutera en effet dès vendredi, qui sera férié, et de nombreux ménages en profiteront pour partir en vacances.

Le marché disposera mercredi d'indices sur l'état de la demande avec la publication des statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie sur l'état des réserves pétrolières du pays.

Les investisseurs «se tournent vers l'avenir et anticipent des hausses des stocks à la fois de produits distillés et d'essence, ce qui ajoute à la pression sur les cours», a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.