Les prix du pétrole ont terminé en baisse mercredi à New York, pénalisés par le raffermissement de la monnaie américaine, dans un marché qui reste inquiet pour la demande après une hausse des stocks d'essence.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 68,67 dollars, en baisse de 57 cents par rapport à son cours de clôture de mardi.

«D'une manière générale, il s'agit d'une pression économique: il y a des inquiétudes sur la demande. La progression importante des stocks d'essence à l'approche du pic de la saison des grands départs en voiture pèse à l'évidence sur le marché», a expliqué John Kilduff, de MF Global.

Selon le rapport hebdomadaire du département à l'Energie américain, les réserves d'essence ont augmenté de 3,9 millions de barils à 208,9 millions de barils au cours de la semaine achevée le 19 juin, alors que les analystes s'attendaient à une augmentation limitée à 1 million de barils.

Or les Etats-Unis ont entamé fin mai la saison des grands déplacements estivaux en voiture et le marché s'inquiète de voir les réserves de carburants continuer de grossir.

Par ailleurs, le dollar s'est raffermi face aux autres monnaies, ce qui rend les prix plus chers pour les investisseurs munis de ces autres devises.

La monnaie américaine a renforcé son avance après les commentaires du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine.

En affirmant que l'inflation restait «contenue» à cause de la faiblesse de l'activité qui «devrait amortir les pressions sur les prix», le comité souligne une situation qui se traduit par une moindre demande en énergie de la part du secteur industriel, a expliqué John Kilduff.

De plus, cela minimisait l'intérêt pour les investisseurs d'acheter des matières premières pour se prémunir d'une hausse des prix.