Les prix du pétrole ont rebondi mardi à New York, au lendemain d'une forte baisse, bien aidés par le net repli du dollar et dans l'attente de l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 69,24$, en hausse de 1,74$ par rapport à son cours de clôture de lundi, pour son premier jour en tant que contrat de référence.

Après un début de séance hésitant, les prix ont finalement poussé en nette hausse.

«Il y a un sentiment que les ventes massives de la veille étaient peut-être un peu exagérées», a observé Phil Flynn, d'Alaron Trading. Le baril avait alors lâché près de 4%, les investisseurs craignant que la remontée du marché du pétrole ne soit allée trop vite par rapport au calendrier de reprise de l'économie mondiale.

Après deux séances de forte baisse (soit plus de 4$), «il y une pause dans la correction», les prix se trouvant bien aidés par la forte baisse du dollar face aux principales devises, l'euro et la livre sterling notamment, a souligné Bart Melek, de BMO Capital Markets, ce qui renforçait le pouvoir d'achat des investisseurs munis de ces monnaies.

Le marché était par ailleurs dans l'attente de l'issue de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, entamée mardi, jusqu'à mercredi.

Le marché s'attend à ce que la banque centrale «essaie de calmer l'opinion selon laquelle les taux d'intérêt vont augmenter d'ici la fin de l'année», sachant qu'elle les laissera inchangés pour le moment, a rapporté Bart Melek.

La question de l'inflation est très suivie, car les investisseurs ont tendance à se protéger contre la hausse des prix en achetant sur les marchés de matières premières.

Autre rendez-vous attendu, la publication des stocks hebdomadaires de pétrole mercredi.

Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire s'attendent à un nouveau recul des réserves de brut au cours de la semaine passée, de 1,4 million de barils, mais à une progression de celles de produits distillés (+800 000 barils) et surtout d'essence (+1,6 million de barils).

«Tout dépendra de l'amplitude. Mais il est certain qu'une hausse pour l'essence serait le signe d'une mauvaise demande», a expliqué Bart Melek.