Les stocks de pétrole brut ont très fortement augmenté la semaine passée aux États-Unis, une surprise pour le marché qui attendait un nouveau recul, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain à l'Énergie.

Les réserves se sont reconstituées après trois semaines consécutives de repli, bondissant de 2,9 millions de barils au cours de la semaine achevée le 29 mai, à 366,0 millions de barils. Ces chiffres vont totalement à l'encontre des estimations des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires qui prévoyaient une baisse de 1,7 million de barils.

Ces stocks sont désormais supérieurs de 20,3% à leur niveau de l'an dernier et «au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne» pour cette période de l'année, a précisé le Ministère.

Cette publication a amplifié la baisse des cours, le prix du baril de référence repassant brièvement sous les 67 dollars.

Les stocks d'essence ont de leur côté reculé de 200 000 barils, à 203,2 millions de barils, contre une hausse de 100 000 barils attendus par le marché.

Ils sont désormais inférieurs de 2,2% à leur niveau un an plus tôt, et se maintiennent sous la limite basse de leur niveau moyen pour ce moment de l'année.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont continuer de progresser, de 1,6 million de barils, à 150,0 millions de barils. Un chiffre supérieur aux attentes qui étaient d'une hausse de 900 000 barils. Les réserves de produits distillés, toujours au dessus de la limite haute des dernières années, sont 33,8% plus fournies que l'an dernier.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,2 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une baisse de 7,7% comparé à un an plus tôt.

La consommation d'essence était encore en recul de 0,4% par rapport à l'an dernier, et la consommation de produits distillés en chute de 8,8%.

Les raffineries américaines ont un peu accéléré leur cadence, fonctionnant à 86,3% de leurs capacités contre 85,1% la semaine précédente.

En fin d'avant-midi, mercredi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet valait 67,15 dollars, en baisse de 1,40$ par rapport à son cours de clôture de mardi. Il avait ouvert en baisse de 68 cents.