Les prix du pétrole ont nettement progressé jeudi à New York, le baril de référence terminant pour la première fois depuis novembre au-dessus de 65 dollars, portés par un recul des stocks américains et l'optimisme du marché, alors que l'OPEP a décidé de maintenir ses quotas.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 65,08 dollars, en hausse de 1,63$ par rapport à son cours de clôture de mercredi.

C'est la première fois depuis début novembre qu'il termine au-delà du seuil des 65$. Il est même monté jusqu'à 65,35$, son plus haut niveau depuis le 5 novembre.

«Le marché du pétrole semble toujours embrasser de façon optimiste l'idée que le pire de la récession est passé», a commenté Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Des statistiques meilleures que prévu ont donné un premier élan aux prix au moment de l'ouverture du marché américain. Les commandes de biens durables ont en effet augmenté plus que prévu en avril, tandis que le nombre de nouveaux chômeurs a reculé dans une plus forte mesure qu'attendu.

Outre ces indicateurs, la hausse des prix a été dopée par un nouveau recul dans les réserves de brut aux États-Unis, bien plus important qu'escompté.

Les stocks ont chuté de 5,4 millions de barils au cours de la semaine achevée le 22 mai, à 363,1 millions de barils, un chiffre plus de 10 fois supérieur aux prévisions des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire.

«L'équilibre pétrolier aux États-Unis continue à se resserrer grâce aux importations qui restent faibles», a expliqué Hussein Allidina, de Morgan Stanley.

C'est dans un contexte optimiste que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé le maintien de ses quotas de production, de 24,84 millions de barils par jour, lors d'une réunion à Vienne.