Royal Dutch Shell a annoncé mercredi un plan de restructuration qui devrait affecter des milliers d'emplois, dans le cadre de la réorganisation du groupe pétrolier voulue par son futur chef de la direction, Peter Voser, qui prendra ses fonctions le 1er juillet.

M. Voser précise que ces changements permettront d'«augmenter la responsabilité dans l'entreprise et d'améliorer la capacité de Shell à réaliser de nouveaux projets». La restructuration devrait «réduire la complexité, (...) les coûts et conduire à une prise de décision plus rapide», affirme-t-il dans un communiqué.

Shell va combiner ses trois branches de production - pétrole, gaz naturel liquéfié et sables bitumineux - pour n'en n'avoir plus que deux organisées en secteurs géographiques: les Amériques et le reste du monde. La réorganisation porte sur les activités et la direction de la compagnie pétrolière.

«Plusieurs échelons de direction» devraient être supprimés, estime Alexandre Weinberg, analyste de Petercam Bank, dans une note sur la restructuration.

Shell n'a pas précisé combien d'emplois, sur les 102 000 du groupe, seraient supprimés. Mais Shaun Wiggins, porte-parole de la société, a précisé que 2000 employés travaillant au siège de Shell, à La Haye, seraient particulièrement affectés. «Il y aura un impact pour des milliers d'employés», a-t-il déclaré, en référence aux suppressions d'emplois et aux salariés qui se verront demander de changer de lieu de travail.

Les changements annoncés par Shell rappellent ceux déjà initiés par son principal rival européen, BP, et par le numéro un mondial du secteur, ExxonMobil.