Les prix du pétrole sont montés mercredi à leurs plus hauts niveaux depuis novembre à New York, les investisseurs se montrant optimistes sur une reprise prochaine de la demande mondiale d'or noir.

Les prix du pétrole sont montés mercredi à leurs plus hauts niveaux depuis novembre à New York, les investisseurs se montrant optimistes sur une reprise prochaine de la demande mondiale d'or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 63,45 dollars, en hausse de 1$ par rapport à son cours de clôture de mardi.

Il est monté en séance à 63,82$, son plus haut niveau depuis le 10 novembre.

À Londres, sur l'InterContinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a progressé de 1,26$ à 62,50$.

Le marché a tourné son attention vers Vienne, où l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunit jeudi.

Sans surprise, les premières déclarations de ses responsables ont laissé entendre que le cartel allait maintenir ses quotas de production.

Mais le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a affirmé avoir constaté une hausse de la demande de brut de la part des clients asiatiques du royaume et dit espérer un baril à 75$ entre le troisième et le quatrième trimestre.

«Les Saoudiens ont dit que la situation économique mondiale s'était suffisamment améliorée pour supporter un pétrole à 75 à 80$», a relevé Bart Melek, de BMO Capital Markets.

En outre, «ces derniers jours, on a vu des indicateurs économiques assez bons qui ont donné l'espoir d'une reprise économique plus rapide» qu'anticipé, a-t-il ajouté.

Les cours avaient été dopés mardi par une remontée en flèche de l'indice de confiance des consommateurs américains, qui pour certains opérateurs pourrait se traduire par une reprise de la demande d'essence.

Ces attentes sont d'autant plus fortes à l'approche de la période estivale, qui voit habituellement une multiplication des voyages en voiture un peu partout aux États-Unis et donc une forte consommation d'essence.

«Le marché voit que pour le consommateur, le pire est passé, et s'attend à une stabilisation de la demande d'or noir, voire une augmentation», a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associate.

La consommation mondiale devrait connaître cette année sa deuxième année consécutive de repli, du jamais vu depuis 25 ans, mais les opérateurs estiment désormais que le fond aura été touché d'ici à la fin de l'année, et commencent à s'inquiéter d'une possible baisse de l'offre dans les année à venir.

Aux États-Unis, premier pays consommateur d'or noir dans le monde, le marché suivra avec attention jeudi les chiffres hebdomadaires sur les réserves pétrolières du pays, ainsi que les chiffres de la demande la semaine dernière.

«Le marché pétrolier continue à réagir à tout ce qui ressemble à une bonne nouvelle économique, en partie en raison des craintes d'inflation consécutive à une reprise économique, mais aussi parce que l'offre aura du mal à suivre un redémarrage de l'économie et une augmentation de la demande mondiale, vu la chute des investissements pétroliers», a estimé Phil Flynn, d'Alaron Trading.