Les prix du pétrole remonteront à 60 $ US d'ici à la fin de l'année si les marchés des actions continuent à s'améliorer et si le G20 adopte des mesures efficaces pour relancer le crédit.

C'est la prédiciton faite par le ministre algérien de l'Énergie et des mines, Chakib Khelil, qui a déjà été président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.«Nous nous fondons sur l'hypothèse que le G20 va déboucher sur un bon programme» de stimulation économique car les responsables «n'ont pas d'autre choix. Sinon, ils auront beaucoup de problèmes politiques et sociaux», a-t-il précisé.

«Tous les pays doivent contribuer à trouver une solution pour mieux réguler le système financier, car c'est un problème mondial», a-t-il ajouté.

L'OPEP, un cartel qui pompe 40% de l'or noir mondial, a maintenu dimanche son objectif de production à 24,84 millions de barils par jour (mbj) et fixé sa prochaine réunion au 28 mai afin de laisser aux responsables des principales économies mondiales le temps de prendre des mesures efficaces contre ce qui est considéré comme la plus grave crise économique depuis les années 1930.

Ces mesures, s'ajoutant à une reprise des marchés financiers et à une consommation d'énergie plus vigoureuse au troisième trimestre, conformément à la tendance saisonnière, vont graduellement faire remonter les prix, espère le ministre.

L'OPEP souhaite voir le pétrole remonter à 75 $ le baril, le prix qu'elle estime satisfaisant pour permettre de continuer à investir dans l'exploration et la production.

Pressé d'indiquer combien de temps les pays de l'OPEP pourraient s'accommoder d'un baril de brut autour de 40 $ - le niveau actuel des prix -, M. Khelil a répondu que les pays peu endettés, comme l'Algérie, étaient armés pour résister le plus longtemps.

«L'Algérie a bien fait de payer ses dettes», s'est-il félicité, précisant que l'économie algérienne pouvait probablement résister «deux ou trois» ans avec un pétrole entre 40 et 50 $, le niveau actuel des prix.