La compagnie anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell a déclaré vendredi l'état de «force majeure» sur ses livraisons de brut du terminal d'exportation de Bonny en raison du climat d'insécurité.

«SPDC (Shell Petroleum Development Company) a déclaré l'état de force majeure sur les chargements au terminal de Bonny à compter du 10 février, a indiqué un porte-parole de la compagnie, Precious Okolobo.«Cette décision est motivée par des défis logistiques relatif à la situation sécuritaire dans la région», a-t-il poursuivi en indiquant que la mesure «pourrait affecter les livraisons en février et mars».

La clause de «force majeure», courante dans les milieux pétroliers et déjà invoquée par Shell au Nigeria, permet à l'industriel de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d'événements imprévus, sans encourir de pénalités.

Violences, sabotages et enlèvements ont fait perdre au Nigeria un quart de sa production de pétrole depuis janvier 2006.

Le Nigeria exporte environ 2 millions de barils de pétrole par jour. Officiellement, le pays prévoit une production de 4 millions de barils par jour en 2010, un objectif jugé irréalisable par les professionnels du secteur.