Les prix du pétrole ont ouvert en baisse vendredi à New York, affaiblis par l'aggravation du chômage aux États-Unis, qui avivait les craintes pour la demande d'or noir.

Vers 9h20, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en mars s'échangeait à 38,91 dollars, en baisse de 2,26 dollars par rapport à son cours de clôture de jeudi.

Les investisseurs s'étaient préparés à de mauvais chiffres du chômage, pesant sur les cours depuis les échanges européens, a souligné Mike Fitzpatrick, de MF Global.

«Les indicateurs sont tournés vers ce qui s'est passé, le marché devrait se tourner vers ce qui va se passer. Nous savons que nous sommes dans une récession, que c'est très mauvais et que cela va durer un certain temps», a noté l'analyste.

Le rapport mensuel sur l'emploi de l'administration américaine a donné vendredi une piqûre de rappel sur l'ampleur de la crise: les États-Unis ont supprimé 598 000 emplois en janvier, ce qui fait de ce mois le plus destructeur pour l'emploi depuis décembre 1974, et le taux de chômage s'est établi à 7,6%.

«On s'attend à beaucoup de nouvelles épouvantables et cela va être dur de rebondir là-dessus», a-t-il encore ajouté, estimant que les plus bas observés en décembre, un peu plus de 32 dollars, avaient été exagérés.

La crise fait craindre aux investisseurs que la demande de pétrole ne soit largement inférieure à l'offre.

«Le marché est partagé entre la mesure relative de la chute de la demande et les réductions de l'offre en provenance de l'Opep», l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, ont résumé les analystes de Barclays Capital.

«Toutefois, pour les mois à venir, une direction claire devrait se dessiner une fois que des indications apparaîtront, soit sur un rééquilibrage rapide (entre l'offre et la demande) soit sur un contexte macroéconomique encore plus alarmant», ont-ils précisé.